Titre : |
Faits d'affects : Brouillards de peines et de désirs |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Georges Didi-Huberman (1953-....) |
Editeur : |
Paris [France] : Éditions de Minuit |
Année de publication : |
2023 |
Collection : |
Paradoxe |
Importance : |
1 vol. (544 p.) |
Format : |
22 cm |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-7073-4815-9 |
Prix : |
27 EUR |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
Anthropologie , Corps humain , Poésie et arts plastiques , Psychanalyse et art
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Mots-clés : |
Anthropologie phénoménologie psychanalyse esthétique philosophie poésie corps visage main affect émotion passion France 21e siècle |
Index. décimale : |
701 Philosophie et théorie des beaux-arts et des arts décoratifs |
Résumé : |
Affects, émotions ou passions forment quelque chose comme nos indéfectibles milieux de vie : des atmosphères en mouvement. C'est l'air que nous respirons, que nous traversons, qui nous traverse de ses turbulences. Ainsi marchons-nous dans l'affect, de jour comme de nuit. L'aube même de la littérature européenne ne fut d'abord que parole donnée à l'affect :
C'est quand Homère commença l'Iliade sur la nécessité de chanter une émotion de colère. On y voyait aussi Achille, accablé par la mort de son ami, pris dans un « noir nuage de douleur » : s'allongeant alors dans la cendre et la poussière, comme pour se fondre dans le brouillard de peine qui venait juste de l'envahir.
Ce livre est une traversée ou, plutôt, un vagabondage dans la multiplicité des « faits d'affects ». Dans leurs théories, pour lesquelles il aura fallu convoquer de l'anthropologie et de la phénoménologie, de la psychanalyse et de l'esthétique... Il y fallait aussi des images (de Caravage ou Friedrich à Rodin ou Lucio Fontana) puisque les affects s'y « précipitent » souvent. Non moins que des poèmes (de Novalis ou Leopardi à Marina Tsvétaïeva ou Henri Michaux) qui savent en rephraser l'intensité, et des chroniques (de Saint-Simon ou Marcel Proust à Clarice Lispector) qui savent en raconter le devenir. Enfin il y fallait des gestes puisque nos peines et nos désirs s'expriment sans fin dans nos corps, nos visages ou nos mains par exemple.
Affects, émotions, passions : forces ou faiblesses ? Spinoza, Nietzsche et Freud - qui osa écrire que « l'état émotif est toujours justifié » - en ont établi la puissance en dépit de l'impouvoir même où nous nous trouvons lorsque nous sommes émus. Mais de quel genre de puissance s'agit-il ? Comment se déploie-t-elle ? Où situer sa fécondité ? Quelles transformations produit-elle dans l'économie de nos sens (sensibilité) comme dans l'organisation même du sens.
Philosophe, historien des arts, penseur monumental à la langue subtile et hypnotisante, autant qu’exigeante… Chaque livre de lui, c’est une descente aux confins d’un labyrinthe d’idées qui se croisent, font sens, amènent à d’autres choses, plus belles et latentes dans nos consciences.
Sa culture foisonnante rappelle parfois celle d’Umberto Eco, quand son écriture de poussière ramène à Walter Benjamin, Beckett et Aby Warburg qu’il aime à citer.
Toujours dans le renouveau, il semble ici converser avec l’anthropologie et Descola.
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Faits d'affects : Brouillards de peines et de désirs [texte imprimé] / Georges Didi-Huberman (1953-....) . - Paris (France) : Éditions de Minuit, 2023 . - 1 vol. (544 p.) ; 22 cm. - ( Paradoxe) . ISBN : 978-2-7073-4815-9 : 27 EUR Langues : Français ( fre)
Catégories : |
Anthropologie , Corps humain , Poésie et arts plastiques , Psychanalyse et art
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Mots-clés : |
Anthropologie phénoménologie psychanalyse esthétique philosophie poésie corps visage main affect émotion passion France 21e siècle |
Index. décimale : |
701 Philosophie et théorie des beaux-arts et des arts décoratifs |
Résumé : |
Affects, émotions ou passions forment quelque chose comme nos indéfectibles milieux de vie : des atmosphères en mouvement. C'est l'air que nous respirons, que nous traversons, qui nous traverse de ses turbulences. Ainsi marchons-nous dans l'affect, de jour comme de nuit. L'aube même de la littérature européenne ne fut d'abord que parole donnée à l'affect :
C'est quand Homère commença l'Iliade sur la nécessité de chanter une émotion de colère. On y voyait aussi Achille, accablé par la mort de son ami, pris dans un « noir nuage de douleur » : s'allongeant alors dans la cendre et la poussière, comme pour se fondre dans le brouillard de peine qui venait juste de l'envahir.
Ce livre est une traversée ou, plutôt, un vagabondage dans la multiplicité des « faits d'affects ». Dans leurs théories, pour lesquelles il aura fallu convoquer de l'anthropologie et de la phénoménologie, de la psychanalyse et de l'esthétique... Il y fallait aussi des images (de Caravage ou Friedrich à Rodin ou Lucio Fontana) puisque les affects s'y « précipitent » souvent. Non moins que des poèmes (de Novalis ou Leopardi à Marina Tsvétaïeva ou Henri Michaux) qui savent en rephraser l'intensité, et des chroniques (de Saint-Simon ou Marcel Proust à Clarice Lispector) qui savent en raconter le devenir. Enfin il y fallait des gestes puisque nos peines et nos désirs s'expriment sans fin dans nos corps, nos visages ou nos mains par exemple.
Affects, émotions, passions : forces ou faiblesses ? Spinoza, Nietzsche et Freud - qui osa écrire que « l'état émotif est toujours justifié » - en ont établi la puissance en dépit de l'impouvoir même où nous nous trouvons lorsque nous sommes émus. Mais de quel genre de puissance s'agit-il ? Comment se déploie-t-elle ? Où situer sa fécondité ? Quelles transformations produit-elle dans l'économie de nos sens (sensibilité) comme dans l'organisation même du sens.
Philosophe, historien des arts, penseur monumental à la langue subtile et hypnotisante, autant qu’exigeante… Chaque livre de lui, c’est une descente aux confins d’un labyrinthe d’idées qui se croisent, font sens, amènent à d’autres choses, plus belles et latentes dans nos consciences.
Sa culture foisonnante rappelle parfois celle d’Umberto Eco, quand son écriture de poussière ramène à Walter Benjamin, Beckett et Aby Warburg qu’il aime à citer.
Toujours dans le renouveau, il semble ici converser avec l’anthropologie et Descola.
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