Titre : |
Romain Urhausen : [exposition "Romain Urhausen en son temps ", 53e édition des Rencontres d'Arles, Arles, Espace Van Gogh, 2022] |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Romain Urhausen, Auteur ; Paul Di Felice, Auteur ; Carolin Förster, Auteur |
Congrès : |
Lët'z Arles, Auteur |
Editeur : |
Paris [France] : Delpire & co |
Année de publication : |
2022 |
Importance : |
1 vol. (109 p.) |
Présentation : |
ill. |
Format : |
28 cm |
ISBN/ISSN/EAN : |
979-10-95821-49-6 |
Prix : |
42 EUR |
Note générale : |
Texte français et trad. anglaise à la suite
Exposition organisée dans le cadre des 53e Rencontres d'Arles |
Langues : |
Français (fre) Anglais (eng) Langues originales : Français (fre) |
Catégories : |
Noir et blanc -- Dans l'art , Photogramme (photographie) , Photographie -- 21e siècle , Ville -- Dans l'art
|
Mots-clés : |
photographie noir et blanc photographie subjective corps espace ironie quotidien rue ville industrie Luxembourg 21e siècle |
Index. décimale : |
779.092 Photographies - Recueils ou collections - Étude relative à une personne |
Résumé : |
Il se pourrait que l’année 2022 soit celle de la reconnaissance par le plus grand public de l’œuvre de l’artiste aux multiples talents Romain Urhausen (1930-2021), exposé à Arles et sujet d’une monographie publiée par Delpire & co. Son activité photographique se déploie essentiellement durant deux décennies (1950-1970), aussi bien du côté du portrait, de la street photography, que des expérimentations formelles. acques Prévert a préfacé son livre Les Halles, mais qui s’en souvient vraiment aujourd’hui ? Il nous faut des jalons, des repères, des ouvrages auxquels accrocher notre pensée. Telle est l’ambition de la monographie – elle manquait – que nous découvrons aujourd’hui. Il y a dans les photographies de Romain Urhausen, ancrées dans la réalité pour n’en pas manquer la part de surréalité ordinaire, une douce ironie. On le classe du côté du courant de la photographie subjective, qui est au fond le médium considéré comme instrument d’exploration de la psyché au contact de ce qui la fait trembler ou fascine. « La photographie subjective selon Steinert [qui fut le professeur à Sarrebruck de Romain Urhausen], rappelle Paul di Felice, se voulait une nouvelle esthétique photographique, une façon anticonformiste de regarder le monde, un langage marqué par le noir et blanc, des tirages très contrastés, des cadrages radicaux et parfois des situations surréalistes. » Attentif à la géométrisation des rapports entre les êtres et le monde, entre le corps et l’espace, le photographe luxembourgeois produit une photographie vivante, héritière de Brassaï et de Cartier-Bresson.Il observe comme son compatriote Yvon Lambert le monde de l’industrie sidérurgique, ses travailleurs, ses gerbes de feu, thématique articulant les deux parties du livre : le quotidien, la rue, la ville, et les recherches formelles (solarisations, luminogrammes, photogrammes…). Romain Urhausen ne cherche pas à documenter mais à produire une vision donnant accès aux points saillants d’une modernité bousculant toute stabilité. Les lettres sont de guingois, les couples titubent, l’ivresse fait chavirer les regards, les têtes de porc (image qu’on aurait pu trouver dans la revue Documents) hument la présence fantomatique de leur spectateur.La nuit remue, mais aussi la chevelure des belles dans la rue, les jambes aiguilles des prostituées, les visages des gamins habillés à l’anglaise. Il a plu, tout glisse, on retire ses chaussures, un mendiant joue de l’accordéon assis sur un trottoir, béquille étalée le long du caniveau.
L’ouvrage se termine par un autoportrait déformé. Explicité, étudié, décortiqué, Romain Urhausen reste pourtant une énigme, comme les plus grands artistes. |
Romain Urhausen : [exposition "Romain Urhausen en son temps ", 53e édition des Rencontres d'Arles, Arles, Espace Van Gogh, 2022] [texte imprimé] / Romain Urhausen, Auteur ; Paul Di Felice, Auteur ; Carolin Förster, Auteur / Lët'z Arles, Auteur . - Paris (13 rue de l’Abbaye, 75006, France) : Delpire & co, 2022 . - 1 vol. (109 p.) : ill. ; 28 cm. ISBN : 979-10-95821-49-6 : 42 EUR Texte français et trad. anglaise à la suite
Exposition organisée dans le cadre des 53e Rencontres d'Arles Langues : Français ( fre) Anglais ( eng) Langues originales : Français ( fre)
Catégories : |
Noir et blanc -- Dans l'art , Photogramme (photographie) , Photographie -- 21e siècle , Ville -- Dans l'art
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Mots-clés : |
photographie noir et blanc photographie subjective corps espace ironie quotidien rue ville industrie Luxembourg 21e siècle |
Index. décimale : |
779.092 Photographies - Recueils ou collections - Étude relative à une personne |
Résumé : |
Il se pourrait que l’année 2022 soit celle de la reconnaissance par le plus grand public de l’œuvre de l’artiste aux multiples talents Romain Urhausen (1930-2021), exposé à Arles et sujet d’une monographie publiée par Delpire & co. Son activité photographique se déploie essentiellement durant deux décennies (1950-1970), aussi bien du côté du portrait, de la street photography, que des expérimentations formelles. acques Prévert a préfacé son livre Les Halles, mais qui s’en souvient vraiment aujourd’hui ? Il nous faut des jalons, des repères, des ouvrages auxquels accrocher notre pensée. Telle est l’ambition de la monographie – elle manquait – que nous découvrons aujourd’hui. Il y a dans les photographies de Romain Urhausen, ancrées dans la réalité pour n’en pas manquer la part de surréalité ordinaire, une douce ironie. On le classe du côté du courant de la photographie subjective, qui est au fond le médium considéré comme instrument d’exploration de la psyché au contact de ce qui la fait trembler ou fascine. « La photographie subjective selon Steinert [qui fut le professeur à Sarrebruck de Romain Urhausen], rappelle Paul di Felice, se voulait une nouvelle esthétique photographique, une façon anticonformiste de regarder le monde, un langage marqué par le noir et blanc, des tirages très contrastés, des cadrages radicaux et parfois des situations surréalistes. » Attentif à la géométrisation des rapports entre les êtres et le monde, entre le corps et l’espace, le photographe luxembourgeois produit une photographie vivante, héritière de Brassaï et de Cartier-Bresson.Il observe comme son compatriote Yvon Lambert le monde de l’industrie sidérurgique, ses travailleurs, ses gerbes de feu, thématique articulant les deux parties du livre : le quotidien, la rue, la ville, et les recherches formelles (solarisations, luminogrammes, photogrammes…). Romain Urhausen ne cherche pas à documenter mais à produire une vision donnant accès aux points saillants d’une modernité bousculant toute stabilité. Les lettres sont de guingois, les couples titubent, l’ivresse fait chavirer les regards, les têtes de porc (image qu’on aurait pu trouver dans la revue Documents) hument la présence fantomatique de leur spectateur.La nuit remue, mais aussi la chevelure des belles dans la rue, les jambes aiguilles des prostituées, les visages des gamins habillés à l’anglaise. Il a plu, tout glisse, on retire ses chaussures, un mendiant joue de l’accordéon assis sur un trottoir, béquille étalée le long du caniveau.
L’ouvrage se termine par un autoportrait déformé. Explicité, étudié, décortiqué, Romain Urhausen reste pourtant une énigme, comme les plus grands artistes. |
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